ARGOS et Contour Biennale 9 à Malines coproduisent des nouvelles œuvres audiovisuelles de Jelena Juresa et Bie Michels.
Sur le site web de Contour:
The Waning Crescent Moon Phase est le dernier des trois moments publics de la 9ème édition de la biennale Contour. Le thème principal de ce week-end de clôture est l’avenir proche. Tout comme le cycle lunaire, il est compris comme une transformation en cours dans le présent et le passé. Les artistes invités ont effectué des recherches et travaillé sur leurs projets pendant un an, ce qui a donné lieu à plusieurs premières mondiales, présentations et performances. Les travaux présentés donnent un aperçu des responsabilités sociales et politiques en relation avec la période coloniale et le racisme structurel contemporain. Parallèlement à cela, d'autres thèmes abordés seront la décroissance écologique et sociale, mais également l’espoir et la recherche d'une pensée propositionnelle. Au cours de ce week-end de clôture, la biennale tirera des conclusions quant à sa volonté de susciter des discussions sur les réalités sociales, écologiques et politiques de la ville de Malines, de sa région et de son organisation.
Pour le projet Memory of Congo, in Congo and in Mechelen (2019), Bie Michels confronte deux histoires: un monument public situé à Malines et sa propre histoire personnelle. Pour tenter de laisser le passé se confronter au présent et voir l'avenir de la situation postcoloniale au Congo et à Malines, elle a collaboré avec un groupe de citoyens belges d'origine congolaise vivant à Malines et aux alentours sur une proposition d'inscription sur la sculpture locale de Lode Eyckermans rendant hommage à 31 «pionniers belges morts pour la civilisation au Congo». Le film (Pas) Mon Pays, Part I and II (2019) fait partie intégrante du projet, de même que l'installation The Copy (2019).
Présenté en première, le nouveau film Ubundu (2019) de Jelena Juresa est un poème filmique inspiré des écrits de W.G. Sebald et de ses commentaires sur la «laideur de la Belgique» résultant de l’amnésie et de la participation de tous les belges à l’exploitation des ressources congolaises. Son film Aphasia (2019) est un travail sur le racisme et l'intolérance qui traite des crimes commis à l'époque coloniale, de l'Holocauste et des atrocités commises en Bosnie pendant les guerres en Yougoslavie. Son travail n’est pas un appel à la punition ou à l’indignation à propos de crimes commis, mais bien un appel à briser le silence collectif et à regarder les angles morts qui semblent être devenus un élément fondamental de notre identité européenne.
Pour le programme complet, voir ici.