09.09.21—19.12.21
Lieu: ARGOS

Sara Sejin Chang (Sara van der Heide): Four Months, Four Million Light Years

exposition
Sara Sejin Chang (Sara van der Heide), Four Months, Four Million Light Years, 2020. Installation view (detail), ARGOS centre for audiovisual arts (Brussels, 15.5.–18.7.2021). Courtesy Sara Sejin Chang (Sara van der Heide). Photo: Isabelle Arthuis.

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Four Months, Four Million Light Years (2020) de l'artiste néerlandaise et coréenne basée à Bruxelles Sara Sejin Chang (Sara van der Heide) présente un voyage de guérison chamanique à travers le temps et l'espace. Cette installation cinématographique immersive explore les récits coloniaux qui sous-tendent l'adoption transnationale et transraciale à travers les relations historiques entre les Pays-Bas et la Corée.

La gravure coloniale Een Schaman ofte Duyvel-Priester [Chaman ou prêtre du diable du peuple des Toungouses, 1692] du Néerlandais Nicolaes Witsen est le point de départ d'un voyage spirituel dans le temps. Cette gravure est la première représentation occidentale d'un chaman. Elle marque le début d'une longue histoire de descriptions racialisées et infantilisantes des peuples asiatiques par les Européens blancs et l'éradication violente des cultures chamaniques par les missionnaires.

L'exposition fait un voyage dans le temps, de la société néerlandaise contemporaine et de la participation de 3418 soldats néerlandais à la meurtrière guerre de Corée (1950-1953) aux premières descriptions coloniales néerlandaises des peuples asiatiques. Rien qu'aux Pays-Bas, il y a environ 40 000 personnes qui ont été adoptées dans l'hémisphère Sud, souvent dans le cadre d'un trafic d'enfants et à l'aide de documents falsifiés.

Les quatre mois du titre font référence à un décret coréen, qui exigeait que les enfants séjournent au minimum quatre mois dans un orphelinat coréen afin de devenir adoptables par la loi pour la lucrative industrie transnationale et transraciale. Cette industrie a commencé à prospérer après la guerre de Corée et perpétue toujours la même imagerie coloniale d'il y a 300 ans.

Des textiles, des bannières de texte en papier et des dessins entourent la projection vidéo. Des poèmes, des chants et des visions chamaniques invoquent l’appui des ancêtres. Cette œuvre est un hommage aux personnes qui ont été coupées de leurs mères, de leurs pères, de leur famille, de leurs ancêtres, de leur terre, de leur culture et de leurs esprits.

Le 8 février 2021, le gouvernement néerlandais a décidé de mettre fin aux adoptions transnationales, en raison des abus systémiques, du trafic d'enfants et de la fraude qui y sont associés. Le gouvernement a présenté des excuses officielles aux hommes et aux femmes ayant un passé d'adoption. La Flandre enquête actuellement sur les malversations liées à l'adoption transnationale.

Presse:

Crédits:

Artiste, réalisation, aquarelles, prise de vues, montage, textes, tambour, voix off, son : Sara Sejin Chang (Sara van der Heide) | composition des chants, chant : Yan Vandenbroucke | percussion coréenne: Leslie Maes | chant coréen : Jungrak Choi | psychologue clinique : Miranda Ntirandekura Aerts | Son : Céline Gillain | Costumes, production des bannières : Lila John | post-production et étalonage : Paul Millot | Remerciements spéciaux aux chamans de Darghad : Aminaa, Kyugagaa, Eden-Ochi, Umbaan, Saintsetseg et à la mudang coréenne Jen Bosalnim | Avec le soutien de: The Mondriaan Foundation, résidence GRIMONSTER, Centre culturel coréen de Bruxelles, Ambassade des Pays-Bas | Coproduction: Kunstenfestivaldesarts, ARGOS, 11ème Biennale de Berlin.

Avec le soutien de l'Ambassade des Pays-Bas en Belgique.